Praskova

Portrait d’une artiste Lyrique

 

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Praskova est un être à part. Vivant à fond dans l’air du temps et maman de deux belles jeunes filles, cette intrépide walkyrie à l’âme slave navigue dans un monde où il n’y a pas d’âge. Tout en côtoyant les grands musiciens de ce monde, elle s’adresse parfois aux défunts qui inspirent son chemin tels que Wagner qu’elle vénère ou encore Debussy. Il n’y a probablement pas de hasard quand tout commence au berceau, dans une famille où la musique classique se transmet de génération en génération.

L’arrière-grand-père Henri Busser, compositeur et chef d’orchestre dirige la toute première interprétation de Pelléas et Mélisande à la demande de Claude Debussy. Le grand-père dans la même lignée fut compositeur et organiste.

C’est à Versailles qu’elle entre en horaires aménagées option musique dès les petites classes, validant son cursus scolaire par un bac musique. Elle enchaîne en musicologie à la Sorbonne en parallèle avec l’Ecole Normale de Musique de Paris et le conservatoire de chant.

C’est alors que commence sa carrière de chanteuse lyrique en performant des rôles titres sur scène tels que « La Traviata » de Verdi, « Leila » de Biset, « Donna Anna » de Mozart ou encore « Mélisande » de Debussy.
C’est à cette période clé de sa carrière qu’elle rencontre le futur père de ses deux filles. Elle fait alors le choix de le suivre en Camargue où il est propriétaire d’un grand Mas et cultivateur terrien.

On pourrait penser que ce changement de vie l’éloignerait complètement de son métier, mais au contraire, elle profite de ce lieu retiré pour s’aménager au sein du Mas une grande pièce dans laquelle l’acoustique lui permet de travailler sa voix et ses capacités techniques en toute quiétude.

C’est seulement à l’arrivé de son deuxième enfant qu’elle met sa carrière de soprane en sourdine. Elle se consacre alors à sa famille et à son métier de professeur de chant au conservatoire d’Arles ou elle est en poste depuis déjà quelques années.

Toutefois, elle garde en elle le feu sacré et un rêve intérieur : monter des Opéras ! Un opéra lui tient particulièrement à cœur car il fait résonnance à son histoire familiale, il s’agit de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy.

En 1991 elle crée « les Voix Précieuses », une compagnie lyrique composée de dix-neuf élèves, amateurs éclairés ou semi-professionnels, diplômés des conservatoires alentours. Son objectif est de les former techniquement et scéniquement afin qu’ils se réalisent en tant qu’artistes. Elle y consacre des années avec multiples créations dans le cadre du spectacle vivant. Sa seule motivation reste la passion de son métier, reversant les recettes de chaque représentation à des associations.

Un ultime projet lui tient particulièrement à cœur, elle le réalisera seulement en 2016. Monter l’Opéra de Pelléas et Mélisande.


Sandra : – Praskova, pourquoi ce projet était-t ’il si important pour vous ?

Praskova : – Parce que c’est une œuvre qui a marqué toute ma vie depuis ma tendre enfance. D’une part mon arrière-grand-père Henri Busser a créé l’œuvre en 1902 à la demande de Claude Debussy. Par ailleurs, en début de carrière d’artiste lyrique, on m’a donné le rôle de Mélisande à chanter au Festival de Loches. Et c’est tout simplement l’une de mes œuvres préférées que j’ai dut voir une cinquantaine de fois à l’Opéra.

Sandra : – Qu’est-ce qui vous touche particulièrement dans cette œuvre ?

Praskova : – L’histoire de Mélisande : Une femme à plusieurs facettes. La musique et les sonorités impressionnistes de Debussy qui se marient avec la prose poétique de Maeterlinck qui est l’auteur du texte (écrit en français).

Sandra : – Vous reconnaissez-vous dans le personnage de Mélisande ?

Praskova : – Bien sûr ! Je suis, j’étais et je serai Mélisande, mais je sauverai Pelléas !

Sandra : – Expliquez-moi cet aphorisme ?

Praskova : – De la littérature à la réalité il n’y a qu’un pas. Je suis une héroïne de l’Amour avec toutes ses contradictions.

Sandra : – Vous avez monté cette œuvre avec « Les Voix précieuses » pour laquelle vous avez consacré deux années de travail, et vous l’avez représenté en mars 2016 à Montpellier. Qu’elle implication vous y avez mise ?

Praskova : – En tant que metteur en scène, travaillant avec des chanteurs semi-professionnels pour une œuvre si délicate, j’ai choisi d’offrir aux spectateurs des plans scéniques attractifs. En dédoublant certains personnages, cela m’a permis de faire chanter plus d’artistes qu’il n’en est prévu à l’origine dans cette œuvre. J’ai aussi incarné une partie du rôle de Mélisande en jouant son spectre, ce qui m’a obligé à être en permanence sur le plateau afin de booster les acteurs. Par ailleurs, il faut savoir que nous avons très peu de moyens pour monter ce genre d’Opéra. Dans la compagnie, chacun à un métier et des capacités différentes en dehors du chant : couturière, coiffeuse, maquilleuse, menuisier… donc tout le monde s’est mis à l’ouvrage pour les décors et les costumes.

Sandra : – Considérez-vous que ce fût votre dernière création ?

Praskova : – Dans mon parcours de musicienne, cette œuvre me tenait particulièrement à cœur et pour moi ce challenge vocale et musicale était une façon d’honorer mon parcours. Disons que je n’ai plus rien à me prouver aujourd’hui, je me sens accomplie dans ma quête d’artiste lyrique. Mais qui sait pour le futur, peut-être Don Giovanni…

Sandra : – Une dernière question, pourriez-vous regretter ce que vous avez dut mettre entre parenthèse pour vous consacrer à votre vie d’épouse et de mère ?

Praskova : – Non, pas du tout, car c’est un choix pour le bonheur qui prend en compte une autre facette de moi-même. Celle beaucoup plus simple d’une mère qui a élevé ses enfants dans un havre de paix. La musique était ma destinée, mais je me suis permise de construire d’autres joies.


Pour plus d’informations sur l’opéra de Pelléas et Mélisande je vous invite à consulter le lien suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pell%C3%A9as_et_M%C3%A9lisande_(op%C3%A9ra)

Praskova donne aujourd’hui des cours de technique vocale entre Montpellier, Paris et Porto-Vecchio. Elle coach également des artistes.

Ses tarifs sont à 60 € de l’heure.

Elle est joignable sur son portable au : 06 03 53 10 47

 

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